Le m1 fait peau neuve: rencontre avec les chefs d’orchestre de cette opération d’envergure
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Travaux

Le m1 fait peau neuve: rencontre avec les chefs dorchestre de cette opération denvergure

Par Alexandra Gindroz
16 Juil 2020

Durant la pause estivale, les tl s’attèlent à d’importants travaux de maintien de l’entretien de la ligne du m1. Objectifs: continuer à garantir la sécurité des passagers et remettre à neuf certaines portions de la voie. Explications.

Depuis près de trente ans, le m1 assure la liaison entre Renens, le campus universitaire et Lausanne. La modernisation continue de l’infrastructure entreprise depuis 2012 se poursuit cet été. Interview avec Olivier Frison, responsable maintenance voie ferrée, et Joan Roeder, chef de projet systèmes ferroviaires, pour mieux comprendre les enjeux de ces travaux menés par les tl.

Quels sont les types de travaux entrepris actuellement sur le m1?
Olivier Frison: Il s’agit principalement de remplacer 1200 m de voie ferrée entre trois chantiers d’envergure situés à Provence, Chablais et Chamberonne. Plusieurs passages à niveau seront également rénovés à divers endroits de la ligne.
Joan Roeder: Et aux stations de Malley et Vigie, d’importants travaux de réfection doivent permettre d’améliorer l’accès aux personnes en situation de handicap. Cela notamment afin d’être conforme aux dernières réglementations en vigueur. 

Quels sont les objectifs de ces interventions?
Olivier Frison: Garantir la sécurité de nos passagers et l’efficience de l’exploitation, car les secteurs concernés de la voie ferrée sont en fin de vie après avoir subi de nombreuses augmentations de capacité et de fréquence de passage depuis près de trente ans. Le niveau d’usure du ballast ne nous permet plus de conserver une géométrie de voie conforme aux standards de qualité requis.

Pourquoi les faire maintenant?
Joan Roeder: En faisant abstraction de la baisse de fréquentation liée à la période particulière que nous traversons actuellement, nous faisons toujours en sorte de réaliser ces travaux durant la période des vacances universitaires, quand la fréquentation du m1 est légèrement en baisse, sans la présence des 26 000 étudiants du campus. 

Quels seront les impacts bénéfiques de ces travaux pour les infrastructures et les utilisateurs?
Olivier Frison: Nous réalisons un travail de l’ombre, notre objectif principal étant d’anticiper les travaux, justement pour éviter que le voyageur ne ressente des dégradations du service. C’est un travail de réfection complète qui doit nous permettre d’éviter les pannes et autres problèmes lors du fonctionnement. 

Quels sont les principaux challenges de tels travaux?
Joan Roeder: Il y a déjà un premier défi à relever en termes de temps. Quoi qu’il arrive, il nous faudra être prêts au plus tard le 27 juillet à 5h pour la remise en service. Ensuite, le défi sécuritaire est aussi de taille. Ce type de rénovations implique le passage de grosses machines à proximité de nombreuses équipes de travail, sans parler de la complexité amenée par les nouvelles règles de prévention liées au coronavirus.
Olivier Frison: Ces rénovations représentent environ 5000 heures de travail. L’ampleur de la tâche est considérable, surtout en prenant en compte la courte durée d’interruption de la voie. Au total, pour donner un ordre d’idée, ces travaux représentent 2500 m3 de ballast à évacuer, revaloriser et remplacer, 2000 traverses de chemin de fer et 125 tonnes de rail.

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