Le Centre de gestion du trafic en période de crise sanitaire
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COVID-19

Le Centre de gestion du trafic en période de crise sanitaire

Par Elodie Maître-Arnaud
21 Avr 2020

Véritable tour de contrôle du réseau tl, le Centre de gestion du trafic (CGT) est indispensable à la circulation des métros et des bus. Comment les équipes du CGT travaillent-elles dans le contexte sanitaire actuel ?

Le CGT regroupe l’ensemble des systèmes de supervision du réseau tl : postes de commande route, m1 et m2, et information aux voyageurs – à l’exception du poste de commande LEB. Sous la responsabilité de Brice Le Mentec, 45 personnes se relaient 20h sur 24 (24h sur 24 pour le m2), 7 jours sur 7, pour veiller à la sécurité du réseau, traiter les incidents, répondre aux demandes des conducteurs et informer nos clients. « Cette salle de contrôle est un lieu hypersensible qui doit être opérationnel en permanence », souligne son responsable. « L’accès y est déjà très limité en temps normal ; le contexte actuel nous a conduits à en restreindre encore davantage l’accès. »

Tenir sur la longueur
Depuis l’ordonnance fédérale du 13 mars dernier, des mesures ont ainsi été prises afin de préserver le personnel et assurer la mission du CGT avec un effectif réduit a minima. La présence des employés sur le site étant indispensable, 7 personnes y travaillent par roulement, au lieu de 9 habituellement. Hygiène des mains et des postes de travail, désinfection complète deux fois par jour : des mesures appropriées ont été mises en place. Les managers directs sont aussi présents physiquement et s’assurent notamment que les équipes du CGT ne se sentent pas trop isolées. « Ces travailleurs de l’ombre, très engagés et hyper professionnels, sont indispensables pour réguler le système », ajoute Brice Le Mentec. « Nous devons les préserver ; il s’agit de tenir sur la longueur. »

Moins de trafic, autant de réactivité
En plus des conditions de travail, la crise sanitaire actuelle a-t-elle modifié les tâches quotidiennes des équipes du CGT ? « Le PC route constate une baisse des manœuvres de régulation et des incidents, probablement en raison de la diminution du trafic », répond le responsable. « Mais l’équipe doit répondre à davantage de questions de la part des conducteurs. Elle doit aussi leur communiquer de nouvelles consignes, au gré des réajustements de l’offre. » Si les opérateurs du m1 ne constatent que peu de changements, ceux du m2 doivent gérer l’alternance avec les bus navettes mis en place entre Ouchy, la Gare et le CHUV afin de décharger la ligne aux heures de pointe. L’équipe de l’information aux voyageurs est quant à elle plus réactive que jamais, notamment pour diffuser des messages de prévention à bord des bus et métros ainsi qu’aux arrêts et stations.

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