Retour sur événement
1er coup de pioche du tramway lausannois
Le temps est radieux en ce matin du 28 août au Closelet 11 à Renens, sur le site qui accueillera le garage atelier du tramway. Il est 10h30 et de nombreux curieux déambulent déjà pour découvrir à quoi ressembleront les stations du tracé. A l’entrée, de grandes bâches affichent coupures de journaux et photos d’époque du tramway lausannois (en service de 1896 à 1964). A quelques mètres, on fait un saut dans le futur. Des images de synthèse grandeur XXL des stations après travaux sont juxtaposées aux vues actuelles, donnant une idée des aménagements prévus. Certaines personnes se questionnent, d’autres se projettent et les plus enjouées s’exclament. «C’est génial de voir les photos en aussi grand, ça change d’internet, on se rend mieux compte de ce que ça va donner» lance une femme à son mari. «T’as vu, l’exploitation commence en 2026, je pensais que ça serait plus tard!» glisse un jeune homme à son papa, qui lui répond en riant. «Reste à savoir s’il y aura un chauffeur». Plus loin, un groupe de jeunes constatent. «Le tram va nous faire gagner du temps, trop stylé!». L’humeur est à la fête et l’atmosphère bon enfant. Il est 11h. La partie officielle commence.
« Enfin ! »
Patricia Solioz Mathys, directrice des Transports publics de la région lausannoise (tl), accueille à la tribune les représentant·e·s des communes impliquées dans le projet en soulignant l’importance de leur indéfectible soutien sans lequel ce grand projet n’aurait pu se concrétiser et la nécessité « d’œuvrer ensemble pour une mobilité plus performante et toujours plus engagée en matière environnementale ». Après une mise à l’enquête qui aura duré neuf ans et la levée de toutes les oppositions, le chantier démarre. «Enfin!» dira Florence Germond, la municipale en charge de la mobilité de la Ville de Lausanne. Quant à Nuria Gorrite, cheffe du Département des infrastructures du Canton de Vaud, elle ne cache pas sa joie de célébrer «l’aboutissement d’une vision commune et d’un grand projet qui permet de relier les hommes, les femmes et les territoires décousus.» Elle rappelle qu’il faudra encore cinq ans de travaux pour transformer les routes et leurs abords, afin d’accueillir les rails, les stations et les rames, mais aussi les allées d’arbres, les bandes cyclables et les trottoirs. Et elle partage une autre bonne nouvelle: l’achèvement des études du deuxième tronçon entre Renens-Gare et Villars-Sainte-Croix. «C’est toute la ligne de tramway entre Lausanne-Flon et Villars-Sainte-Croix, à travers l’ouest lausannois, qui est en mouvement.»
Les festivités se sont prolongées jusqu’au soir, avec des animations sur le site de Renens, un petit train qui aura transporté quelque 500 personnes entre Lausanne-Flon et Renens Closelet, des interventions artistiques portées par le collectif CAAUSE (Centre d’Art Alternatif & Urbain Suisse Émergent), le poète/rappeur Abstral Compost et la fanfare Sneaky funk squad. En soirée, c’est le groupe Stevans, suivi d’un DJ set avec Guillaume de la formation Kadebostany, qui ont fait danser les noctambules au club lausannois le No Name.
Merci au public venu partager cette journée de célébration.
La fête fut belle et c’est grâce à vous.